lundi 14 décembre 2009

Tour de Contrôle de l'aeroport de Québec

Ce matin, je journal de Québec écrit un petit article fort intéressant sur la tour et les contrôleurs de l'aéroport.
Voici leur article

La tour de contrôle à l’aéroport de Québec gère plus de 125 000 mouvements aériens par année, ce qui en fait la 16e en importance du pays. Pour les personnes qui y travaillent, c’est autant d’occasions de stress.

Mythe ou réalité? On entend souvent dire que le métier de contrôleur aérien est l’un des plus stressants. Bien qu’ils aient la tête dans les nuages à longueur de journée, ces personnes n’ont pas droit à l’erreur. On s’en doute. Le moindre relâchement de l’attention peut avoir des conséquences dramatiques.

Mme June Brochet, contrôleuse aérienne depuis 18 ans, reconnaît qu’elle doit être alerte en tout temps. Par contre, selon elle, une certaine part de mythe entoure la profession.

« C’est sûr qu’il y a un certain niveau de stress, mais lorsqu’on est à l’aise dans ce qu’on fait, on gère beaucoup mieux les situations », partage-t-elle.

Du haut de sa tour de 135 pieds, elle et ses collègues scrutent l’horizon et analysent une quantité phénoménale de données qui fusent de partout. Elle doit être au fait d’une foule de choses : météo, état des pistes, appareils en approche, etc.

« C’est un travail d’équipe », dit-elle avec modestie.

Chacun a son rôle à jouer. L’un s’occupe des activités en vol, tandis que l’autre surveille les mouvements au sol. Avec les camions de déneigement sur les pistes durant l’hiver, la coordination des opérations est vitale.

De plus, la confiance en soi est un élément clé pour exercer ce métier. « Cet état d’esprit doit se refléter sur nos communications avec les pilotes. » Et pour cause, on verrait mal un contrôleur utiliser un ton hésitant pour donner des instructions.

Des pauses

Les équipes de travail sont composées de trois personnes. Pour relâcher la pression, elles ont droit à une pause de 40 minutes aux deux heures. Les communications s’effectuent le plus clair du temps en anglais.

Lorsque les conditions sont favorables, on peut voir le mont Washington, au New Hampshire, qui est à environ 1 200 kilomètres de Québec, avec des lunettes d’approche. En cas de tempête, c’est à peine si on distingue les pistes devant soi. Les écrans radars prennent alors toute leur importance.

Le salaire annuel d’un contrôleur varie de 57 000 $ à 123 000 $, selon l’expérience et l’emplacement où il travaille.

Nav Canada, qui est responsable de la tour de contrôle et du Centre d’information de vol, compte près de 75 employés à Québec, dont une vingtaine de contrôleurs aériens.

Diane Tremblay, du journal de Québec

Pour voler dans la région et parler avec les contrôleurs de la tour, je peux vous confirmer que ces contrôleurs sont d'une gentillesse et très agréable avec nous. Je connais même certains pilotes étrangers, qui, à chaque fois qu'ils volent ici restent surprit de la courtoisie de nos contrôleurs.

Merci à vous, vous faites un excellent travail, et au plaisir de vous reparler prochainement.

samedi 5 décembre 2009

Dernier vol de 2009 ?

Je me souviens l'an passé, à même date, le samedi 6 décembre 2008, je faisais mon premier vol voyage solo. Et à cette même date, nous n'avons guère plus de neige que nous n'en avons aujourd'hui, et la météo ressemblait étrangement à celle que nous avons aujourd'hui. L'an passé le 6 décembre fut mon dernier vol avant la fin de l'hiver. Je crois que celui-ci risque d'être à son tour le dernier.

Aussi, histoire de fêter cet évènement, j'ai décidé de faire un petit vol de révision. De plus, depuis que j'ai ma licence en poche, je n'ai jamais re pratiqué tous les exercices nécessaires à l'obtention de cette dernière.
Que de bonnes raisons pour monter à bord.



Avec la pluie de ces derniers jours, le peu de neige que nous avions, à presque toute fondue (dépendant de la région), et la rivière est même sortie de son lit.


Direction Saint-Victor de Beauce pour pratiquer.
Au menu: Décrochages, pannes moteur, virages grande inclinaison.
Je me suis même amusé, à faire un précaution à Saint-Victor.



On constate bien qu'en région plus montagneuse, la neige est encore présente, alors que le long de la rivière, on est bien sur le gazon.


Après ces quelques exercices, je me dirige à nouveau vers l'aéroport, et pratique encore quelques posés-décollés.

Dans l'ensemble, je suis très satisfait de moi-même. Je me regarde il y à encore un peu plus de 6 mois, alors que j'achevais ma formation, je réalisais mes exercices avec beaucoup moins d'aisance que maintenant. Je devais travailler très fort pour synchroniser toutes les opérations, et le maintient de l'altitude durant les exercices, était relativement périeux. Aujourd'hui bien que concentré, j'ai su synchroniser mes mouvements, et lors de mon décrochage, j'ai réussi à ne perdre que 100 pieds d'altitude.

J'ai remarqué même que lors de ma panne moteur, j'étais beaucoup moins stressé, et j'ai eu largement le temps de me préparer pour un posé en sécurité dans un champ.

Je n'ai peut être pas pratiqué d'exercices durant ces 6 mois passés, mais j'ai tout de même cumulé certaines heures de vol durant mes petits voyages de cet été, et cela m'a permit de prendre une certaine confiance et assurance qu'il me manquait. Maintenant, je sens que je pilote mieux. J'ai encore énormément de choses à apprendre, mais tout cela se fera petit à petit.

Voilà, je pense donc que ce beau vol sera le dernier de 2009, et je ne suis pas non plus sur de revoler avant l'arrivée du printemps. 3 à 4 moins sans voler ! Mon dieu que le temps va être long. Je vais devoir faire du virtuel.

Bons vols à ceux et celles qui le peuvent, bonnes fêtes de fin d'année par la même occasion à tous mes fidèles lecteurs et lectrices. Merci d'être là.

À très bientôt pour de nouvelles aventures.

lundi 23 novembre 2009

"Québec" Toujours aussi belle

La semaine passée, un ami me demande si je peux l'emmener faire une petite virée. Voler étant toujours un réel plaisir, j'accepte avec joie. Nous allons survoler son petit village, et par la suite, faire une visite de Québec.


Aujourd'hui j'ai YUT.


Inspection avant le départ.



Bien, tout est en ordre. On peut y aller.

Check-list avant décollage.

Bien, on est enligné. Puissance, et c'est parti.
Sur notre chemin, nous survolerons des oies sauvages. En cette saison, elles sont nombreuses. Elles quittent pour des horizons lointains, et surtout plus chauds. Les chanceuses. Heu... je peux venir avec vous ?

Cliquez sur la photo, vous verrez mieux les oies :)

Nous voici aux ponts.

Ah Québec.. Que j'aime cette ville. Une ville toujours aussi belle, aussi magique. Quelle que soit la saison, survoler cette ville à toujours un effet sur moi que je ne saurais décrire.
Je me souviens, la première fois que j'ai découvert Québec, je suis resté comme envoûte, et aujourd'hui encore, je suis fier d'habiter dans la région, et d'y travailler.




Votre commandant pour ce vol.

lundi 9 novembre 2009

Je voudrais voir Trois Rivières

Le titre de mon article devrait se lire avec l’air de la chanson de Daniel Lavoie, je voudrais voir New York…Pourquoi ? Voici l’histoire.

Ce dimanche matin, sous un ciel bleu, pas un nuage, je me dirige à l’école pour un vol d’un peu plus de 2 heures. Nous décollions pour midi. Aussi, j’avais regardé les cartes météo, METAR, TAF, vents. J’avais préparé avec minutie ma navigation. Destination ? Trois Rivières.

Arrivés à Saint-Frédéric, je vais vérifier GYUT, c’est le 172 que je piloterai aujourd’hui.
Il manque du carburant, aussi, je l’apporte aux pompes. Je vais chercher la clé, afin d’activer la pompe et faire le plein. Une fois fait, je retire la clé de la pompe, et la range soigneusement dans mes poches, afin de ne pas la perdre.
Puis j’enchaine avec l’inspection de mon avion. Tout est parfait, on peut partir. Je retourne aux bureaux, dépose mon plan de vol dûment rempli, prends les documents.
Finalement nous prenons place, et je démarre le moteur. Je suis comme à chaque fois, la check-list. Les vents soufflent du 250. Je m’annonce et remonte la piste 23. Alignés, nous voici fin prêt. En déposant mon plan de vol, j’avais reçu un code transpondeur, code que j’ai bien pris soin de rentrer. Je pousse la manette des gaz. C’est parti.

Les vents pratiquement de face sont tout de même d’environ 20 nœuds. Ce qui donne l’impression de ne pratiquement pas avancer. D’après mes calculs, tout en allant à Trois-Rivières, ma vitesse sol devrait se située proche de 75 nœuds. J’atteins, quelques minutes plus tard, mon altitude de croisière de 4500 pieds. Je passe alors avec le Centre de Montréal.

Montréal Centre bonjour, ici GYUT, 4500 pieds, en direction de Trois-Rivières, je demande un suivi radar.
YUT, affichez IDENT.
On affiche IDENT YUT.

Quelques instants plus tard, Montréal centre me donne un nouveau code transpondeur. Sans doute ne me voit il pas dans son radar.
J’affiche le nouveau code.
YUT, vous êtes identifié radar.

Parfait, tout roule. (Ou tout vol).
Nous regardons le paysage, je vérifie mon cap. Puis je demande à ma copilote de se repérer d’après la carte. Nous venons de passer le mont Radar. Dans quelques minutes, nous devrions voir une ligne d’Hydro et une route principale.
Lorsque le bruit du moteur est coupé par une communication radio.

YUT pour Montréal Centre.
YUT à l’écoute.
Il y a quelqu’un de Saint Frédéric qui vient de nous contacter. Ils cherchent la clé du carburant, sans doute l’avez-vous avec vous.

Je retiens mes gros mots, car je suis en onde, mais ils sont passés très vite dans ma tête !
Effectivement, j’ai bien la clé avec moi. J’ai oublié de la remettre. S’ils en ont besoin, je vais faire demi-tour.
En effet YUT, il faudrait retourner, contrôle radar terminé, naviguez à votre discrétion.
Merci monsieur, je passe sur la fréquence de route, et retourne à Saint-Frédéric.


Finalement je pose YUT sur la piste 23 de Saint Frédéric, et retourne la clé de la pompe aux bureaux. Pas fort ! Mais bon, y’a des choses plus graves. Le pire, c’est qu’en plaçant la clé dans ma poche, je m’étais dit : « Attention à ne pas l’oublier ! »

Il est maintenant trop tard pour retourner sur Trois-Rivières. Ce sera pour une autre fois. Aussi, nous faisons un petit vol sur Québec. La visibilité est bonne, et visiter la ville est toujours aussi plaisant.

Voilà, une autre expérience qui sert de leçon et qui est drôle en même temps, tout en étant frustrant.

jeudi 29 octobre 2009

Homage à Asterix

Aujourd'hui, Asterix à 50 ans. Quel rapport avec l'aviation et mon blog me direz-vous.

Pas grand chose en effet, mais je suis tombé sur cette petite vidéo, (arrangée), montrant la patrouille de France rendant un homage à notre bon vieux Gaulois.


Je voulais simplement vous faire profiter de ce petit moment.



Au plaisir, et bons vols

dimanche 18 octobre 2009

Entrainement IFR

Ce samedi matin, un ami va faire un vol IFR avec son instructeur. Il me propose gentiment de l'accompagner, ce que j'accepte avec le plus grand plaisir. Voler en cette saison et avec la magnifique température qui nous est offerte, est simplement magestueux, et profiter d'une leçon IFR en plus, faudrait être malade pour refuser.

Nous nous présentons donc à l'école pour 10 heures. L'avion est encore en vol avec un autre élève. Le temps des derniers préparatifs, et nous voici sur la piste 05, prêts à faire sortir toute la puissance de ce 172.
Notre altitude de croisière sera de 6000 pieds, et nous nous dirigeons vers victoriaville. Notre pilote fera une approche NDB de la piste 06 à Victo, et à le remontée, il ira droit sur VOR de Québec, pour enfin pratiquer une approche ILS 06. Toutes les autorisations sont reçues, et nous sommes sur notre route. Le temps est vraiment splendide. Pas de vent, très peu de nuages, assez paradoxal pour un vol IFR non ? Quoi qu'il en soit, le pilote est muni des lunettes que l'on nous place pour la pratique du vol aux instruments. Domage pour lui, il ne profitera pas du spectacle qui s'offre à nous.


Nous voici déjà en approche 06 à Vitoriaville.

Nous ne poserons pas, et nous contanterons d'une approche basse, ce qui est très facinant d'ailleurs. Sur la remontée, nous contactons à nouveau Montréal centre qui nous autorise direct le VOR de Québec.
Nous passerons proche d'une ligne de nuage, sans toutefois y pénetrer.
Nous sommes à quelques miles nautique de la piste de Québec, et sommes sur le point d'intercepter l'ILS de la 06. Ca y'est nous y sommes, reste à garder le cap et suivre le glide, lorsque celui-ci commencera à bouger. Le vol à vue est splendide, et le vol aux instruments, est quelque chose que je pratique depuis quelques temps déjà sur mon ordinateur, avec mon simulateur et le réseau. Mais le vivre en réel apporte encore une touche .. de ce que je ne pourrais réellement décrire. C'est vraiment splendide.

Nous sommes sur le glide, mon pilote se débrouille très bien et maintient son cap et son taux de descente. Quand à moi, en tant que spectateur, je savoure et prends quelques clichés.

Après cette approche, une fois encore, nous ne poserons pas, et sur la remontée, nous mettons cap vers Saint-Frédéric.
Le voyage tire déjà à sa fin, et nous sommes en approche pour la piste 23. Le temps est tellement beau, je ne peux restister, je prends des clichés.

Bien que la majorité des feuilles soient à terre, les couleurs d'automne sont encore présentes.
Merci à mon pilote pour cette magnifique balade.
Bons vols.

mardi 13 octobre 2009

Vol d'automne

Après un peu plus de 2 semaines de temps très automnale, avec de la pluie, du vent, des plafonds très bas, j’ai pu effectuer un petit vol local ce lundi, jour de l’action de grâce.
Nous voulions profiter des belles couleurs de l’automne, mais avec les vents violents de ces derniers jours, la majorité des feuilles étaient déjà au sol. Que cela ne tienne, il n’y a pas de mauvaise raisons pour repousser un vol. Nous arrivons vers 14H à Saint-Frédéric. Notre vol était encore incertain, étant donné que les vents sont encore présents, et surtout complètement travers à l’axe de piste. Le temps de faire l’inspection de l’avion, les vents commençaient déjà à diminuer.
Je tourne la clé, l’hélice fait un tour, et déjà le moteur ronronne. Mon dernier vol remonte tout de même à un peu plus d’un mois. Cela fait du bien de se retrouver aux commandes. Je me déplace sur Alpha, pour le point fixe. Je prévois remonter la piste 23. Tout est Ok, les jauges moteur sont dans le vert, le carburant est largement suffisant pour notre périple. Je m’annonce, et remonte donc la piste 23. Quelques instants plus tard, nous voici lancés sur la piste. Rotation du moteur : 2500 tours/minutes, c’est bon, la vitesse augmente, nous arrivons à 45 nœuds, les jauges, toujours dans le vert, 55 nœuds, je commence doucement la rotation. Nous voici en montée. 2000, 2500, puis finalement 3500 pieds. Je me dirige vers Saint Séverin, puis Saint Silvestre. Effectivement, les couleurs d’automne sont beaucoup moins présentes, la majorité des feuilles est au sol.

Le paysage est malgré tout, toujours aussi beau. Je ne m’en lasse pas. Je me dirige maintenant vers East Broughton,
puis Saint Joseph, Saint Odilon. Nous passerons non loin du Lac Etchemin. La vue est très bonne. Nous avons une excellente visibilité. Je maintien une altitude de 3500 pieds, et les nuages sont au alentour de 5000 pieds. Il est déjà le temps de renter. Arrivant de Vallée-Jonction, je vais arriver côté inactif des installations, passer vertical, et enfin intégrer un mi vent arrière pour la 23.
Je me prépare mentalement à affronter un vent de travers venant de ma droite. Nous voici en finale. Le compense les vents par une petite glissade. Parfait, mon approche est bonne. Je vérifie la vitesse, joue avec la manette des gaz de temps à autre, afin de maintenir cette belle approche. C’est maintenant le temps d’arrondir afin de poser les roues. Finalement, mon posé est l’un des plus beaux réalisés ces derniers temps. Je redoutais un peu les vents, je peux être fier de cet atterrissage.
Une heure exactement de vol, et encore une fois, quel plaisir. Un peu plus d’un mois, sans piloter, hum, c’est trop long.

Espérant avoir une météo favorable pour les prochaines semaines.

jeudi 24 septembre 2009

Merci

Depuis le début de mon blog, je m'efforce d'écrire mes articles tout en étant encore dans le moment vécu. La tête encore pleine de ce que j'ai accompli. Cela m'aide dans l'écriture. Je vis encore ce que j'écris.

Depuis la fin de ma formation, j'ai réalisé de beaux vols, plus ou moins longs, et chacun d'entre eux, m'ont permis d'en ressortir avec un peu plus d'expérience. Que ce soit en tant que pilote, ou simple passager, on à toujours tellement à apprendre.

Mais aujourd'hui, cet article ce veut un remerciement à mes fidèles lecteurs, (aux autres aussi d'ailleurs :) ).
Je reçois des messages privés dans ma boite, des lecteurs, qui me font part de leur admiration, qui me mentionnent que mon blog est beau, et qu'il les fait rêver. A vous tous je dis merci. Bien sur j'ai enfin réalisé mon rêve de voler, mais partager avec vous cette passion, c'est encore plus. Avoir des commentaires et des messages privés dans ma boite, me fait chaud au coeur, et me stimule encore plus. J'ai tout autant hâte que vous au prochain article, prochain voyage, prochaines photos.

J'ai aussi reçu des messages de personnes qui pensent suivre leur formation de pilote eux aussi. Ils me demandent quelques informations, conseils, ou simplement me font part qu'en lisant mes articles, cela les poussent à aller de l'avant.

Je promets de nourrir ce blog aussi souvent que possible, quand à vous autres, continuez à le lire, à faire des commentaires, ou à m'écrire en privé.

Encore une fois merci, et bons rêves, bons vols...

lundi 21 septembre 2009

Retour au virtuel

Après un été assez riche en vols réels, me voici de retour aux vols virtuels.
Bien que le temps soit magnifique, et que les conditions de vol parfaites pour des vols réels, le manque de budget provisoire me pousse à revenir au virtuel, mais pas n'importe lequel.

Vous vous souvenez peut être, lorsque j'ai commencé mon Blog, je vous parlais des vols du vendredi soir en Polynésie. Les îles sont contrôlés et l'ambiance est parfaite. Assis devant mon ordinateur, je peux vous assurer qu'entre le réel et le virtuel, dans ces conditions, la différence n'est pas énorme. Bien sur les sensations ne sont pas les mêmes, mais il faut demander aux contrôleurs les autorisations nécessaires, on croise d'autres avions, et les paysages sont époustouflants. C'est une bonne façon de voler sans dépenser un sous.

À bord de mon Cessna 172, au parking de Maupiti, petite île de l'archipel, je demande les autorisations nécessaire à la tour, afin de m'envoler vers Bora Bora.


Autorisation reçue, il est temps cette fois de passer à la "Checklist" et d'exécuter les différents points avant de s'enligner sur la piste.

Tout est OK.

Tour de Maupiti, on est prêt pour un décollage.
C-FRGA, Enlignez vous, autorisé pour décollage, les vents sont ....


Je pousse la manette des gaz à fond, et c'est parti. Regardez comme le paysage est magnifique. Même en virtuel, on s"y croirait.


Après quelques minutes de vol, la tour de Maupiti me demande d'entrer en contact avec la tour de Bora-Bora.

Bora tour, bonjour, C-FRGA, libéré par Maupiti, nous sommes à 15 nautiques en direction de vos installations.
C-FRGA, bonjour, vous êtes identifié radar, rappelez en vu des installations.


En ce qui concerne les communications, la réalité n'est pas mieux. Nous sommes vraiment plus dans un simple jeu.

Me voici en vu de la piste.

Bora Tour, nous sommes en vu des installations.
C-FRGA, autorisé pour une approche directe piste 11, rappelez en finale.


Nous voici en finale, et la tour nous donne les autorisations nécessaires.


Au décollage de Bora Bora.

vendredi 11 septembre 2009

11 Septembre

Tout le monde connait la date du 11 septembre. Le monde entier se souvient que ce jour là implique l’aviation. En effet, le 11 septembre 2008, je réalisais mon premier vol en solo. Je me souviens encore, lorsque mon instructeur m'a laissé seul a bord. Je tremblais, je me demandais si j’allais être capable, si je devais partir le moteur. Lorsque l’hélice commença à tourner, il était trop tard pour renoncer. Je devais me prouver que j’étais capable de voler seul, je devais montrer à mon instructeur qu’il ne s’était pas trompé en me laissant aux commandes.

Je lâchais alors les freins, et commençais à rouler en direction de la piste de décollage. Jusqu’ici, bien que pas très fier, je maitrisais. Mais une fois enligné sur la piste, la puissance au max, je me suis dit: cette fois, ça y'est ! Les mains moites, le dos mouillé, je tirai alors sur le manche et commençais à prendre de l’altitude. Je n’étais pas tout seul dans le circuit, mais j’étais bien le seul sans expérience.

Mon vol n’aura duré que quelques minutes, le temps d’un tour de circuit, mais je peux vous dire qu’il a était assez long !
En phase finale, je me souviens bien, je repassais dans ma tête toutes les choses que m’avait enseigné jusqu’ici non instructeur. Assiette, vitesse, carb-heat, check cabine, etc.
Je souhaitais ne rien avoir oublié. Puis vint le temps de poser les roues. Ce ne fut pas le meilleur atterrissage réalisé, mais tout de même, l’avion était au sol, en entier, et moi aussi.

Depuis, le temps à passé, les heures de vols se sont accumulées, j’ai fait de beaux voyages cet été dans la province. J'ai emporté des passagers. Je suis plus à mon aise que lors de ce premier vol solo.
Mais avec le temps, un pilote doit toujours se méfier de la confiance. Lorsqu’on commence à en avoir trop, c’est là qu’on fait une erreur. À chacun de mes vols, je me dis sans cesse, « Attention, n’as-tu rien oublié ?, vérifie, et contre vérifie si il le faut ».

Quel bon souvenir que ce premier solo.

mardi 8 septembre 2009

Fête du travail à Sept Iles

Au Québec, la fête du travail est toujours le premier lundi de septembre. Une fois cette date passée, cela signifie que la rentrée est véritablement faite. Les vacances et l'été sont vraiment derrière nous, et il faut se faire à l'idée que l'automne est à nos portes.

Aussi, nous avons profité de cette longue fin de semaine ensoleillée pour faire un voyage à Sept-Iles. La côte nord. Voilà bien des années que je veux y aller, mais il faut dire que c'est à plus de 10 heures de route de Québec. Alors ça freine un peu l'élan. Mais en cessna, cela prend un peu plus de 3 heures.

Nous partons de Saint-Frédéric ce dimanche matin, à 2 avions, nous sommes 6 pour cette expédition. La brume se lève doucement sur la rivière Chaudière. Déjà le paysage est merveilleux.

Rivière Chaudière (Saint-Joseph)

La visibilité est, on ne peut mieux.
Le Saint Laurent

et très vite nous voyons le Mont Saint Anne et ses pistes de ski.
Mont Saint-Anne

Nous continuerons comme cela jusqu'à Rivière du Loup, où nous ferons une petite pause de quelques instants. Puis, nous traversons le fleuve afin de passer à la verticale de Tadoussac. Jusqu'ici, c'est exactement la même navigation que j'ai déjà faite lors de mon vol du 24 juin.

C'est donc passé Tadoussac, que tout est nouveau pour moi. Voilà le moment tant attendu. Depuis de nombreuses années, je veux aller sur la côte nord, sans jamais ne l'avoir encore fait. Aujourd'hui, enfin je découvre ces magnifiques paysages. Le fleuve est tellement large, que nous imaginons difficilement qu'il ne s'agit pas de la mer.
La côte Nord passé Tadoussac
Juste avant Forestville

Foresville, petite localité avec un litoral découpé et quelques petites iles. C'est magnifique.
la Baie de Forestville
Sommes nous vraiment au Québec ?
Betsiamites


Puis, les 7 iles de Sept-Iles se déssinent devant nous. L'approche pour l'aéroport est simplement magnifique. Nous survollons ainsi les iles, le fleuve tout en passant à l'altitude de l'aéroport. Ce fut un moment si magique.

Les iles de 7 Iles
Les iles de 7 Iles
Les iles de 7 Iles
Les iles de 7 Iles

On pourrait se croire dans un pays du sud.

Nous passerons le reste de la journée à flâner dans les rues de Sept-Iles. Le coin de la marina est très sympatique avec la promenade le long du fleuve. Puis nous allons souper, des fruits de mer bien entendu. Nous ne sommes tout de même pas venus jusqu'ici pour prendre un Mac Donald pour ne citer que celui-ci.

A s'en lêcher les doigts.

Nous repartirons le lundi dans la matinée. Cette fois, c'est moi qui ait les commandes. Mon plan de vol sera légèrement différent. Je vais profiter de l'occasion pour faire ma 300 nautiques nécessaire pour le brevet professionnel. Je ne compte pas faire un métier ce cette passion, mais au moins, cela sera fait.

On décolle donc de Sept-Iles, premier arrêt prévu: Baie Comeau. Lorsque je m'annonce dans le circuit, on me signale que les vents sont de 25 knots, avec des rafales de 31 knots. Oula, ça va être du sport. Heureusement, les vents sont pratiquement dans l'axe de la piste. Sinon, je n'aurais jamais pu me poser. Les vents sont trop forts pour un appareil de ce modèle, lorsqu'ils sont travers à la piste. Même en majorité dans l'axe, ça brassait pas mal. Mais ce fut un très bel atterrissage, et encore une magnifique expérience.
Nous repartons après avoir rempli la paperasse et fait tamponner mon Logbook.
Prochain arrêt: Rivière du Loup. Les vents sont là encore assez forts, mais complètement dans l'axe. Parfait. Encore tampon du Logbook, un peu de carburant et nous voilà de nouveau en vol.
Prochaine destination : Saint-Georges en Beauce.
Finalement, avec tous ces arrêts, nous arriverons à Saint-Frédéric après un vol de 5 heures.
Quel merveilleux voyage et quels souvenirs plein la tête....
Je place comme à l'habitude maintenant plus de photos dans mon album.