jeudi 4 juin 2009

Test en vol

Après plusieurs reports en raison de la météo plutôt médiocre ces temps ci, j’arrive à l’école ce mercredi soir vers 17H. Je me sens prêt, mais en même temps, le stress me gagne peu à peu.
J’ai préparé ma navigation mainte et mainte fois. Je devais faire mon test, il y a pratiquement 2 semaines maintenant. Puis la pluie étant, il a été reporté à la fin de semaine suivante. Puis il y avait tellement de vent, qu’il a été encore reporté. Il devait avoir lieu ce lundi. Vous savez quoi ? Les vents étaient encore présents, donc le test à encore une fois été reporté. À chaque fois, je refaisais donc ma navigation en fonction de la météo prévue pour mon vol. Cela aura eu comme avantage de me faire pratiquer les calculs en fonction des vents, de la température, et ainsi voir leur influence sur le temps de vol et la consommation.

L’inspecteur arrive donc, présentations faites, nous commençons la partie test au sol. Il m’explique comment va se dérouler le test, et me met immédiatement à l’aise. Il est très sympa, et n’est pas là pour me couler, et me placer dans des pièges. Mais pour m’évaluer et me poser les questions qui se doivent.
Combien de temps mon certificat médical est valide ? Ma licence d’opérateur radio ?
Puis il me pose les questions sur les vitesses que je dois connaitre par cœur. Jean-Christophe m’avait tellement préparé à ces questions, et avait tellement insisté sur leur importance, que je les connaissais par cœur.
Quelle est la vitesse de manœuvre de cet avion à 2300 livres ? 97kts.
Quelle est le meilleur angle de monté ? Vx = 59Kts.
Et le meilleur taux ? Vy = 73Kts.
Puis on regarde ensemble les différents documents de l’avion. Il me pose quelques questions plutôt simples, mais il faut tout de même avoir étudié un peu pour y répondre.
Il sort enfin le manuel technique de l’avion, l’ouvre à la page décrivant l’alimentation en carburant. Il me pose deux petites questions.
« Parfait… la partie sol est terminée. Nous allons maintenant faire le plus amusant, du tourisme ». Me dit-il.
« Vas faire l’inspection de ton avion, comme d’habitude, ne m’attends pas, j’arrive ».
À peine ais-je commencé qu’il arrive. Je termine et nous embarquons. Je suis ma check-list à la lettre, démarre le moteur. Fais les annonces radio qui s’imposent, et nous voilà maintenant prêt pour la promenade. Je fais un décollage mou, reste dans le circuit, et il me demande alors de faire un posé décollé, mou là encore. Mon approche est bonne, voilà, je survole la piste en palier, remet un peu de gaz, mais sans doute un peu trop. Je vois les mètres d’asphalte passer sous mes roues, et mon avion n’est toujours pas au sol. Au lieu de couper les gaz, et de lever légèrement le nez, je fais ce qu’il ne fait pas faire ! Un mauvais réflexe, je pousse le manche. Ce qui a pour effet de mettre l’avion au sol, et bien entendu, de me faire rebondir ! Pour un mou, c’est complètement raté.
Bon, je rentre les volets, mets toute la puissance, rentre le carb-heat, et nous voilà de nouveau en montée initiale. Cette fois je dégage côté inactif, direction le point de mise en cap de ma navigation. Saint-Édouard de Frampton. Arrivés sur place, je prends l’heure, et le cap calculé. Je prévois une arrivée dans 50 minutes. Il regarde tout cela. Parfait, il me demande maintenant de changer de cap, et d’enfiler les fameuses lunettes pour le vol aux instruments. Après quelques exercices, dont un virage taux 1, nous passons au vol lent, aux décrochages, à la vrille spirale. Tout cela ce passe relativement bien. Je suis content. Vient maintenant la panne moteur. Contrairement à ce que j’ai toujours eu l’habitude de faire, cette fois, c’est lui qui me donne les instructions. « Tu vois la route là ? Tu vas faire ton vent arrière, puis tu dois arriver en vent debout ici. OK? ». Je coupe le moteur, fais les procédures de circonstances.. 121.5 (Merci Juju) simule le mayday, mayday.. Nous sommes à 3500 pieds. Je prévois être à 1500 en fin de base. Finalement lorsque je tourne en finale, je suis pratiquement 500 pieds trop haut. Je m’efforce à faire une belle glissade, mais ca ne descend pas aussi vite que voulu. C’est un peu haut, mais c’est bon tout de même. Parfait, on remet les gaz. Puis je fais maintenant un autre tour pour un atterrissage de précision.
« Bien, maintenant, nous sommes ici, je veux que tu fasses un déroutement sur Saint-Frédéric ».
Je prépare le tout, et évalue une arrivée pas mal plus tard que l’heure à laquelle nous passons vertical des installations finalement. Oups..

J’intègre finalement le circuit, et fais un atterrissage qui n’est pas le plus beau réalisé jusqu’ici !
J’arrête mon 172 près des hangars, coupe le moteur. Il ouvre sa porte, me regarde.
« Félicitations, c’est une réussite. »

YAHOOUUU ! C’est fait. Ouf, la pression diminue, j’ai les larmes aux yeux.

11 commentaires:

  1. Félicitation Jean-Jacques! :)

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  2. Alors, ça y est ??
    Tu l'as réussi ??? C'est bon ???
    Bon, ben j'peux venir quand faire un ptit tour dans les airs ???? lol

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  3. congrats jj
    and fly safety
    fab's

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  4. Bravo Jean-Jacques pour cette réussite ! Next step, now !

    PilotBear

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  5. Un grand bravo! Félicitations, tu as tes ailes maintenant, je te souhaite que tu bonheur dans l'azur! ;)

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  6. Pour la météo on n'y peut malheureusement rien. Souvent, c'est stressant pour le candidat de juste attendre le bon moment pour faire un test. Plus souvent que autrement, ça vaut la peine d'attendre de bonnes conditions globales pour faire un test en vol. C'est un moment important pour un élève-pilote et on doit mettre toutes les chances du côté du candidat. "Tout vient à point à qui sait attendre" comme le dit si bien le dicton. Pour l'atterrissage mou maintenant, ne soyez pas trop dur avec vous même. Il était dans les normes quoique la prise de contact avec le sol aurait pu se faire plus en douceur. Je sais, j'y était... Pour la vrille, il n'y en a pas sur un test en vol privé. Il s'agissait plutôt d'une spirale qui d'ailleurs fût reconnue sur le champ avec une manœuvre de sortie sortie tout à fait adéquate. Pour le reste...et bien félicitations vous avez réussi avec brio !

    Votre premier passager qui fût enchanté de l'être !

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  7. Ouaou.... Merci anonyme de parcourir mon blog.. Ce fut un réel plaisir de vous servir de pilote pour cette ballade. Vous avez su me mettre à l'aise.
    Bons vols.

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  8. Félicitations JJ !

    Tout vient à point quand tu laisses pas trop cuire la bouffe ! (pas sûr que ce soit ça le proverbe lol)
    Et puis tu as eu un super com de Serge, ça fait plaisir...

    Au plaisir de voler avec toi un jour ;)

    Juju

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  9. Toutes mes félicitations un peu en retard par écrit mais eu le plaisir de la vivre en live

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  10. Félicitation Jean-Jacques,

    maintenant tu peux voler comme un vrai PRO je te souhaite beaucoup de plaisir,de passer de merveilleux moments et dans profiter au max!

    Je suis super contente pour toi maintenant que tu sais que tu es vraiment doué dans l'aviation jespert que tu vas continuer de percévérer.
    Je t'encourage vraiment à poursuivre ton rêve!

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