mardi 25 novembre 2008

Preparer une navigation.

Il y a encore quelques semaines, je me posais la question suivante: Comment on prépare un voyage, une navigation ? J'ai cherché, mais sans trouver réellement la façon. D'ailleurs existe-t-il vraiment LA façon. En voici une, celle que j'ai apprise. Je vais tenter de vous la décrire au mieux de mes connaissances.

Après avoir choisi notre destination, nous allons choisir ce que l’on appelle un point de mise en cap. C’est un endroit pas trop éloigné de la piste de décollage. C’est à partir de cet endroit que nous prenons les temps, et le cap à suivre en fonction des calculs que nous allons faire.
Une fois ce point déterminé, St-Severin dans notre exemple, (la piste est juste à droite, dans un rond bleu, presque noir), nous traçons un trait en ligne droite, jusqu’à l’aéroport de destination. (Dans notre exemple, il n’apparait pas sur la carte.)
Puis il est bon de tracer une ligne de 10 degrés de chaque côté de notre « route ». Elle permet si nous nous écartons de notre route durant le départ, de nous replacer et d’estimer la correction à apporter à notre cap rapidement.
Ensuite, il faut couper notre itinéraire en sections (idéalement égales, mais pas obligatoire.) Le fait que nos sections soient égales, facilitera le calcul mental durant le vol.

Ensuite, vient les différents calculs, qui sont très simple.
1) on part vers où ?
Le nord géographique de la carte est en haut. On voit que la carte est divisée en carrés, gradués (miles). Les lignes verticales sont parallèles au Nord géographique. Nous allons donc, à l’aide d’un rapporteur d’angle, Vérifier quel est le cap pour notre route, que nous appellerons vraie. On place le rapporteur au centre de notre trajet. Il suffit de lire. Dans notre exemple, l’angle est d’environ 250 degrés.
2) Le Nord magnétique.
Le nord magnétique n’est pas le même que le géographique. La boussole indiquant le magnétique, il faut maintenant enter cette donnée. La ligne en pointillée qui passe juste au dessus de la ville de Québec, et qui forme un angle de 16 degrés, indique le Nord magnétique, avec une déclinaison de 16 degrés par rapport au Nord géographique. Nous allons vers l’Ouest, et nous allons couper la ligne de déclinaison 17 degrés. C’est pourquoi je préfère prendre cette déclinaison en compte. La déclinaison est Ouest, il faut donc AJOUTER l’angle à notre route vraie, pour obtenir notre route magnétique.
250+17=267.
3) L’altitude, les vents, la température.
Étant donné que nous ne volons pas dans des conditions parfaites, la route magnétique 267 n’est pas correcte. Il faut prendre en considération les vents. Nous allons voler à une altitude de 4500 pieds. Pourquoi ? Nous partons vers l’Ouest, notre altitude doit toujours être paire +500 pieds car nous volons dans les conditions VFR. 6500 Pieds me parait un peu haut pour la distance que nous avons à parcourir, mais surtout, qu’en cette période de l’année, nous sommes certains de rencontrer des nuages, et nous devons voler SOUS eux. 4500 semble donc une altitude convenable vu le relief que nous allons rencontrer en vol. Nous allons maintenant sur le site de la navigation aérienne canadienne, valider quels seront les vents pour notre altitude.
Les vents semblent souffler en direction du 180 pour 15 kts. La température à l’altitude devrait être d’environ -12 degrés. Il faut aussi connaître la pression atmosphérique actuelle, afin de calculer notre altitude pression, Cela finira par nous donner la vitesse vraie de notre avion. Je vous passerai les détails afin de trouver ces informations.
Une fois toutes ces données connues, nous pouvons en déduire le cap vrai à suivre. Comment ? Grace à une calculatrice spéciale aviation ! On va tout de même pas calculer à la main ou en calcul mental, la racine carré du cosinus de la tangente de…….
4) Le cap vrai
Donc, après toutes les données entrées, notre bonne calculatrice nous donne un cap vrai de 242 degrés. Cela en fonction de la provenance des vents, de leur vitesse, de notre vitesse. Il ne faut oublier que ce cap est VRAI, donc géographique. Nous devons ajouter notre déclinaison magnétique. Donc 242+17=259 degrés. Donc une fois arrivé à St Severin, nous devrions suivre un cap 259.
Toujours grâce à notre calculatrice, nous savons que notre vitesse par rapport au sol sera de 99 kts, que la vitesse calibrée sera de 102 kts, et que la vitesse indiquée par notre anémomètre de bord sera de 101 kts.
Voilà. Nous avons presque toutes les informations nécessaires pour notre vol voyage. Reste à estimer le temps que nous allons prendre, et la consommation de carburant que nous allons avoir.
5) Durée du voyage
La distance à parcourir est de 80 miles. À raison d’une vitesse de 99kts, nous devrions arriver à destination 49 minutes après notre départ. Attention pas après le décollage, mais bien une fois passé le point de mise en cap. Nous savons grâce au manuel de l’avion que notre consommation sera de 6.2 gallons/heure. Il faut ajouter à cette consommation, le temps entre le décollage et le point de mise en cap, le temps au sol, entre le stationnement et l’alignement sur la piste pour décoller. A tout cela, on ajoute 30 minutes de carburant, réserve obligatoire pour différents problèmes qui pourraient arriver. On devrait consommer environ 10.5 gallons pour ce vol. Cela avec un avion neuf, une hélice parfaite, etc. Ne nous contentons pas du minimum, l’avion peut en contenir 40 gallons. Si notre poids n’est pas trop limite, faisons le plein!
Parfait. Il reste simplement à évaluer le temps que nous allons mettre du point de mise en cap, au premier point que nous avons tracé sur notre itinéraire. Sur notre exemple, nous devrions arriver au premier point, 13 minutes après notre passage au point de mise en cap. 13 minutes plus tard au point 2, encore 13 minutes pour arriver au point 3, et enfin 13 minutes plus tard on arrive.
On est fin prêt à partir. Une fois arrivé au point de mise en cap, on note l’heure. 13 minutes plus tard on devrait être à notre premier point. On vérifie. Si on est en avance, ou en retard, on ajuste notre heure d’arrivée, aux points suivants, ainsi qu’a l’arrivée. C’est pour cela qu’il vaut mieux diviser notre itinéraire en distance égale, le calcul mental en est simplifié.
Bien, tout cela est fort beau sur papier, mais voilà un mois que je révise la façon de faire une navigation, et que je ne peux pratiquer à cause du temps !
Bientôt je l’espère.

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