mardi 9 février 2010

En attendant le réel

Après ma petite expérience dans le cockpit d'un airbus A319, j'avoue que je suis resté sur mon nuage pratiquement une bonne semaine. Le retour fut assez difficile.

Par chance, Alain m'a contacté, et me propose un vol dans son 737. Depuis notre dernier vol ensemble, il a apporté bien des améliorations à son cockpit.
Il a maintenant 3 écrans pour la vue extérieure
Il a fait l'acquisition des modules radio
Il a changé ses trottles pour les vrais du 737, avec les moteurs. Faut voir ça, c'est hallucinant ! Et que dire du trim. Fantastique de voir ainsi les roues du trim tourner comme ça en fonction de notre assiette.


Pour commencer, nous pratiquons un simple petit vol de Québec à Québec, afin de s'assurer que toutes les commandes répondent bien et que le système ne "plante" pas. Tout semble parfait, si ce n'est le FMC du copilote qui ne veut pas répondre adéquatement. De toute facon, je ne suis pas encore un copilote expert, ce qui fait que ca ne nous nuit pas véritablement.
Tout est prêt pour un "vrai"vol.
Je regarde quelles sont les tours et les contrôles ouverts sur les réseaux.
Parfait, sur Vatsim, Montréal tour, Montréal centre, et Québec Terminal sont ouverts.
Nous partirons de Montréal pour un petit vol sur Québec.

Tour de Montréal, ici AV lourd, demandons autorisations pour un départ sur Québec selon le plan de vol.
AV lourd, départ Dorval 5, piste 24 gauche, rappelez prêt au roulage.


Nous programmons le FMC, altitude FL250. On est prêt au repoussage.
Nous suivons rigoureusement les check-list, je démarre les moteurs. Le commandant Alain contacte la tour. Nous sommes autorisé à circuler pour la 24 gauche par Alpha.C'est moi qui décollerai. Parfait on est autorisé.

AV lourd, autorisé piste 24 gauche, à l'envol contactez Montréal centre ...

La puissance est a son max, 80 knots, V1, Vr, je tire lègerement.Les choses s'enchainent très rapidement. Taux positif, gears up. Volets, on rentre un 10 degrés. Alain entre en contact avec Montréal centre, et je prend tranquillement mon cap pour rejoindre notre route. Parfait, on rentre tous les volets.
Finalement je rends les commandes à notre commandant, et prends les communications.On approche déjà de Québec, je prends l'ATIS, et Montréal centre me demande d'entrer en communication avec la tour.

Québec tour, AV lourd, avec l'information Sierra, bonjour
AV lourd, bonjour monsieur, piste 30 ou 24 en service. Laquelle souhaitez vous?


La 24 est plus longue, ce sera notre choix.
L'approche 24 se fera donc par le NDB. La visibilité est excellente, cela ne devrait pas poser de problème, et de toute facon, c'est Alain qui posera l'avion, donc rien à craindre, ce ne sera pas moi !

AV loud, autorisé piste 24.

Beau posé en douceur, on file vers la passerelle. Excellent vol.
C'est quelque chose que ces vols avec Alain.
Merci l'ami pour la chance que tu me donnes en partageant ces moments avec toi.

mardi 2 février 2010

Merci Air-France

La semaine passée, j'étais en France pour une petite semaine de vacances. J'ai traversé l'océan dans un Airbus A310, pour l'allée, et en A330 pour le retour.


Arrivé à Paris, je prenais Air-France pour descendre dans le sud de la France. Pour mon retour, sur Paris, toujours avec Air-France, je m'étais promis d'aller voir le commandant de bord, et de demander à voyager dans le cockpit avec eux. Mon vol de retour sur Paris était en soirée, et comme la météo était magnifique, je me disais que ça valait la peine de tenter l'expérience. Au pire, le commandant me dirait non, et avec les mesures de sécurité, j'aurais compris sa décision.

En embarquant dans l'airbus A319, le chef de cabine me dit bonjour, et m'indique où est ma place. Je demande alors un entretien avec le commandant. Il me demande de me placer sur le côté, et appellera le commandant dès que possible.
J'attends dans mon petit coin, juste à côté du cockpit, lorsque le commandant arrive. Il me tend la main, je me présente, et je lui explique que j'aimerai vraiment faire une partie du voyage avec eux. Après quelques échanges, il me demande de regagner ma place, et en discutera avec le copilote.

Nous décollons comme prévu, et nous avons droit à une petite boisson. Je me dis que finalement, ils n'ont pas pu, et que cela n'est pas si grave. Mais je garde tout de même espoir, et me dit qu'entre le départ et l'arrivée, l'atterrissage dans le cockpit ne peut être que gigantisime !

Après presque une demie-heure de vol, je vois le chef de cabine se diriger vers moi, tout en me regardant... Hum, dites moi qu'il vient me chercher ! YES !! ils m'attendent dans le cockpit.

Je prends mes affaires, et me m'installe. Mon dieu, tel un gamin qui vient de déballer son cadeau de noël, je suis en admiration devant tout ce que je vois. Ayant fait quelques vols sur mon Flight Simulator je reconnais pratiquement tout, mais le voir et le vivre, c'est quelque chose.

Le commandant et le copilote, m'invitent à leur poser toutes les questions que je souhaite. Ils sont vraiement remarquables et d'une amabilité extraordinaire.

Nous étions au FL360, et nous sommes en train de descendre pour le FL280. L'ambiance est très décontractée et ils m'expliquent comment le "Joytick" agit aisément sur les commandes. Nous voyons les lumières de Paris au loin. C'est superbe. Nous sommes autorisé à descendre au FL100, puis 3000 pieds QNH 1010. On m'a donné un casque afin que je puisse profiter des communications. Ce sera le copilote qui posera sur la 26 gauche de Roissy Charles de Gaulle. Ça y'est l'autopilote est désactivé, et comme pour prouver ce qu'ils me disaient quelques minutes plus tôt, le copilote agit sur le 'joystick' et l'avion tangue à droite, puis à gauche. Pour un peu, ils me laissaient les commandes pour m'en assurer par moi même. :)

Nous sommes maintenant sur le point d'intercepter le localiser de l'ILS 26L. Ça y'est, nous sommes parfaitement enligné, et le posé se fera en manuel, tout en suivant le LOC. La piste est là, devant nous, et le spectacle est à son comble. Check-list avant atterrissage, on sort les volets, 170 knots, gears down. On est autorisé. Le commandant m'explique qu'il y a la piste 26L pour atterrir, et la piste 26L pour décoller. Plus longue, cette dernière est juste à droite. Puis il y a les pistes 27 droites plus au nord. D'après ce qu'il me dit, un avion se pose au 2 minutes. D'ailleurs la tour nous demande de faire vite, car nous sommes suivi de peu. Juste devant nous un autre appareil est en courte finale et se pose lui aussi.

On y est, les roues touchent. Réacteurs inversés, on perd rapidement de la vitesse. Nous dégageons la 26 par V4 il me semble bien. Puis nous traversons rapidement la 26L décollage alors qu'un avion est en bout de piste, prêt à pousser la manette pour un vol vers d'autres horizons. Nous circulons pour le terminal 2F. Arrêt des moteurs. C'est fait.

Quelle magnifique expérience.
Merci à Air-France d'être un peu moins drastique dans la sécurité, et merci au commandant et à son copilote qui ont été vraiment sympatique avec moi, et m'ont permit de poser quelques questions et faire encore d'un rêve une réalité.

Je n'ai pas fait de photos, alors j'ai emprunté cette dernière.