jeudi 25 septembre 2008

Semaine des SOLOS

Quelle semaine !
Hier mercredi, je pars en vol, avec un superbe temps. Jean Christophe monte avec moi, et me signale que nous allons faire quelques tours de piste. Par la suite, il me laissera seul dans le cockpit, afin de faire de nouveaux posés-décollés.
Après 2 tours avec posés et remise de gaz, je fais un complet, et comme prévu, je laisse JC au sol.
Je repars donc seul aux commandes de mon mono moteur de type Cessna 172, afin de faire encore quelques tours de piste. Pas de vent, des conditions idéales pour faire quelques exercices seul. C'était tout bonnement merveilleux. On ne se sent pas forcement très en sécurité, mais au fur et à mesure, on prend confiance. Après 3 posés-décollés, je repars pour un dernier tour de piste. Je fini par m'annoncer en finale pour un arrêt complet. En 1 mot. GÉNIAL.
Ce jeudi, presque pareil, à une exception près. Je commence SEUL. Pas de JC pour mes premiers tours de piste. Je vérifie mon appareil, met en route, et me voilà parti pour 50 minutes de plaisir autour de la piste. Il y a un tout petit peu plus de vent qu'hier, mais pas assez pour être gênant.
Après 4 posés, et 5 décollés, je refais un dernier tour. Lors de mon premier décollage, j'avais remarqué 7 chevreuils dans un champs, à la lisière d'une forêt. À chacun de mes passages, je le revoyais. Comme j'étais alors à environ 400 pieds, je les voyais plutôt bien. C'était vraiment beau. Puis vient le temps d'arrêter les exercices, et de faire un dernier atterrissage.
"Trafic St-Frédéric, Mike Echo Sierra, en finale 23 pour un arrêt complet."
Plus ça avance, et meilleur c'est !

jeudi 18 septembre 2008

Exercices Pratiques

Voilà presque une semaine que j'ai fais mon SOLO, et faute de temps, je n'ai que très peu volé.
Hier mercredi, nous avons revu les atterrissages en cas de panne moteur.
Simulation, nous sommes à 3 ou 4000 pieds, tout à coup !! Plus de moteur. Pas de panique. On reste calme et on analyse, tout en gardant une vitesse constance de 65 kts. On choisi un champ, et on fait tout comme si on aller se poser en urgence.
Bon, reste un peu de pratique, mais j'ai au moins compris le principe.
Aujourd'hui, jeudi, nous avons vu de nouvelles choses.
Décollage sur piste courte. Rien de sorcier. 10 degrés de volet, plein gaz, les pieds sur les freins. Puis on lâche. Vitesse de montée 60 kts. Puis une fois les obstacles passés et l'altitude de sécurité atteinte, on peut renter les volets, et se remettre avec une vitesse de 70 kts. Puis les atterrissages sur piste courte. Là encore, c'est pas si compliqué, juste à pratiquer.
Pour finir, nous avons vu les atterrissages de précaution. C'est à dire, que dans l'éventualité ou nous devons nous poser dans un champ, sur une piste inconnue, nous devons analyser et vérifier l'état du champ ou de la piste avant de se poser.
On passe donc 1 à 2 fois au dessus de l'endroit, afin de vérifier des points. Une fois que l'on s'est assuré que le tout était correct, alors on fini la procédure. Bon je ne rentre pas dans les détails, mais c'est cela en gros.
Vols intéressants. J'arrive à mes 20 heures de vol, et JC et moi même, sentons bien que je maîtrise mieux mon appareil. J'ai encore beaucoup de chemin à accomplir, mais j'en ai tellement fait aussi.
A tout cela, s'ajoute mes cours théoriques à raison de 6 heures semaine. Ça commence à devenir plus sérieux, et plus intéressant également.

jeudi 11 septembre 2008

Premier SOLO

Le 11 septembre est une date historique pour le monde. Inutile de vous mentionner ce que cette date rappelle, surtout pour nos voisins Américains. L'aviation a marqué à tout jamais ce jour de l'année. Cette journée ne sera plus jamais la même pour moi. Cette date marque mon premier SOLO. J'ai rendez-vous à 8 heures à Saint Frédéric avec Jean Christophe. Les nuits commençant à être fraiches, c'est la brume matinale qui nous attendait. Mais la météo s'annonçait parfaite, et les vents étaient absents. Nous attendons alors que ces brumes se dissipent. Vers 9 heures, nous sortons les avions des hangars, et commençons la vérification. 10H00, le ciel bleu est au rendez-vous. Jean-Christophe et moi même décollons pour faire quelques tours de piste, et quelques posés-décollés. Les performances sont extraordinaires, l'avion réagit très bien, et je fais de beaux posés. Après 3 tours et une simulation de panne moteur, JC me demande de me poser, et de stationner l'avion près des bureaux. Il sort, et me demande de rester. Cette fois, on y est !! C'est le moment tant attendu. Je repars les moteurs, fais la Check List, annonce radio.
« Trafic St-Frédéric, Alpha Yankee Echo en déplacement pour le point fixe sur Alpha. »
Je me place alors sur le seuil de la piste 05, tout en saluant mon instructeur en passant à côté de lui. Pour l'instant ça va encore bien. Alors que je fais ma Check List avant décollage, j’entends à la radio, un Cessa 200 en approche du circuit. Il annonce son intention d'atterrir. Vu son altitude et sa position, je sais que j'ai le temps de m'aligner et décoller. Ce que je fais.
« Trafic St-Frédéric, Alpha Yankee Echo, je décolle 05. »
Allez JJ, il est temps. Je mets les gaz, l'avion commence à se déplacer, il prend sa vitesse. Je vérifie les RPM, c'est bon. La vitesse, parfait: 55 kts, je commence la rotation. A peine les roues détachées du sol, que j’entends à la radio:
« Alpha Yankee Echo, est-ce que vous restez dans le circuit ? »
C'est moi ça !! On me parle. C'est le Cessna 200 qui se rapprochant de la piste, me demande mes intentions, afin de ne pas être trop proche de moi. Je n'étais pas préparé pour commencer à converser à la radio! Comme si j'avais fait cela toute ma vie, j'appuie sur le bouton de transmission radio :
« Affirmatif, je reste dans le circuit. Je suis en montée initiale, pour ensuite virer du côté inactif des installations, puis vertical afin d’intégrer un mis-vent arrière main gauche 23. »
Le Cessna me signale sa position, il a visuel sur moi, et moi aussi. Tout cela en quelques secondes, alors que je suis en pleine montée, à tout juste 500 pieds. Je reprends le micro:
« Pour information, c'est mon premier solo, Alpha Yankee Echo. » Le Cessna 200 me répond: Très bien, dans ce cas, je vous laisse de la place de manœuvre. Je le remercie, et me concentre sur mon vol. Voilà, je suis à 2000 pieds, soit 1000 au dessus de la piste, à l'altitude du circuit. Je me place en palier. Mais chose surprenante, je vais beaucoup plus vite que lorsque JC était avec moi. Je dépasse les 100 kts, et approche même les 120 ! Son poids en moins parait vite sur les commandes. Je réduis la puissance tout en passant vertical des installations, et alors que j'intègre le vent arrière, je me rapproche des 80 kts comme j'ai l'habitude d'avoir. Vérification cabine : Primer : Verrouillé, Carb-heat : je le tire, Mixture : Full. Arrivée gaz : Both. Parfait. Je sors 10 degrés de volet, commence mon étape de base, et sort un autre 10 degrés. Je commence ma décente. Tout est sous contrôle. Je ne réalise pas vraiment que je suis seul dans le cockpit. Mais quelle sensation !! Je me parle pour m'assurer de ne rien oublier, et non pour me rassurer, car j'avoue que je ne tremble pas autant que je l'aurai cru. Je vire pour me retrouver en finale 23.
« Trafic St-Frédéric, Alpha Yankee Echo, en finale 23 pour un complet. » Je sors enfin un dernier 10 degrés de volet, car je trouve que je suis encore un peu trop haut, et ma vitesse dépasse légèrement 70 kts. 65 serait parfait. Décidément, il est bien lourd JC !
Voilà, j'approche de la piste, j'arrondi doucement. Je le sens bien celui là. Oui, plus j'approche, et plus je le sens bien. Les roues finissent par toucher. Pas de rebond.. Je m'en suis bien sorti.
Je sors par le taxiway Bravo. JC est là qui m'attend. J'arrête le moteur. Ca y'est c'est fait.
Quelle expérience !! Quel souvenir !! Je repartirai volontiers. 10 petites minutes, mais quelles minutes.

samedi 6 septembre 2008

Encore un report

Ce matin, je me réveille vers 5H30, et dans le calme de cette fin de nuit, c'est la pluie que j'entends. Ayant rendez-vous ce matin pour mon premier vol solo, je me dis que c'est encore annulé. N'osant trop y penser, je referme les yeux.
J'ai rendez vous pour 8H. Il ne pleut plus, mais le ciel est gris. Tout en roulant sur l'asphalte humide, je remarque que plus j'approche de mon école de pilotage, moins le ciel est menaçant. En arrivant sur place, le soleil ose même montrer un rayon ou deux. Mon cœur bat plus fort... Le stress commence à se faire sentir. Et si on m'envoyait faire mon premier vol aujourd'hui ? Par contre, il y a encore un peu de vent. Faible certes, mais présent. Lorsque vous vous préparez pour votre premier vol, tout seul, les conditions sont mieux d'être excellentes.
Jean-Christophe est là, qui m'attend. Il est très hésitant face à ce premier vol. Finalement, on annule, et on part en théorie sur les pannes moteur. Que faire, que vérifier, que dire, comment rassurer les passagers ? Bref, c'est à savoir, mais on n'espère ne jamais y faire face.
Après 45 minutes, on revérifie la météo. Les vents sont encore présents. Jean Christophe part s'informer auprès du Big Boss, afin d'avoir son avis sur la question. Il revient, et m'annonce que finalement, on décolle.
Parfait, on sort l'avion du hangar, j'en fais l'inspection habituelle. Tout est OK. Jean Christophe s'installe, et me mentionne qu'il est présent, mais que je dois faire tout comme si il n'était pas là. Super, c'est encore rassurant de savoir qu'en cas de mauvais pilotage, il pourra réagir.
Je fais les annonces classiques :
"Trafic St-Frédéric, Yankee Uniform Tango, on décolle piste 23." (Yankee Uniform Tango est l'immatriculation de mon avion d'aujourd'hui - YUT)
Je monte, puis à 500 pieds, dans l'axe, je prends à gauche. Puis à 1000 pieds, je tourne encore à gauche.
"Trafic St-Frédéric, Yankee Uniform Tango, en vent arrière main gauche 23"
Je suis donc parallèle mais à droite de la piste. Puis je tourne en base, et enfin en finale.
"Trafic St-Frédéric, Yankee Uniform Tango, en finale 23 pour un posé - décollé."
Mais le peu de vent qu'il y a, me pousse tout de même légèrement vers la gauche. Habitué à avoir du vent de droite, je corrige, mais pas dans le bon sens. Voyant cela, je récupère, mais disons que ce n'était pas terrible terrible. Je pose, remets les gaz, et redécolle.
Jean Christophe jusqu'ici silencieux commente mon approche, et mon posé. J'étais encore un peu en dessous de la vitesse idéale, et les vents m'ont joué un tour. Je ne me suis pas posé sur l'axe de la piste.
Je recommence, mêmes manœuvres, mêmes approches, mais cette fois je tente de corriger mes défauts du premier essai. La vitesse est mieux. Je suis entre 65 et 70 Kts. Mais les vents me font encore dévier, et je ne corrige pas correctement. Pratiquement arrivé au sol, JC fait une petite correction... Grrr.... il n'est pas supposé être là !
Je remets encore les gaz. Refais le tour de piste, me retrouve encore en finale. Cette fois, je le sens mieux. Je corrige avec les ailerons et le palonnier. Le touché et quasi parfait ! Va on s'en refait un ! JC me demande de refaire le même. Oui CHEF !! Facile à dire, mais moins évident à faire.
Finalement ce dernier n'était pas génial. Je suis un peu déstabilisé par les vents. Ils ne viennent pas de la même direction habituellement. J'ai du mal à me faire au fait, que l'avion doit se poser de travers, mais face à la piste. La roue qui est face au vent en premier, (donc ce matin, celle de gauche), puis celle de droite, et enfin la roue avant.
Je retourne au parking, fais toutes les procédures normales pour arrêt, et dans ma tête, je me demande toujours si JC va finir par descendre et me demander de repartir.. mais seul. Je le sens pas trop.. mais je sais que je serai capable de le faire.
Finalement, JC me confirme que les conditions pour mon premier solo ne sont pas encore assez bonnes, ou que moi je ne suis pas encore assez prêt pour faire face aux conditions.
Finalement, c'est mieux ainsi. Je serai plus prêt la prochaine fois, plus d'expérience...

jeudi 4 septembre 2008

Fin prêt pour mon 1er solo

Aujourd'hui, il y avait un peu de vent, c'est ce qui malheureusement pour moi, vient de décaler mon 1er vol en solo. Ce n'est pas trop grave, j'en ai profité pour voir de nouvelles choses avec Jean Christophe.
Aujourd'hui, j'ai adoré mon vol. J'explique:

Comme toujours j'inspecte mon Cessna 172 avant le décollage. Tout est parfait. L'extincteur n'était pas caché cette fois. Nous nous alignons piste 05, et après annonce radio, je mets les gaz.
Nous voici parti. À 2500 pieds, Jean Christophe prend les commandes, et me demande de fermer les yeux. Il fait quelques manœuvres, il me demande dans quelle situation nous nous trouvons. Vol en palier, en virage, en montée ou en descente ? Et je dois avouer, qu'avec les yeux fermés, ce n'est pas trop évident. Moral de l'exercice : Si nous ne voyons rien, nous ne pouvons nous fier à ce que nous ressentons. Je pensais que nous étions en palier, et pourtant, nous étions en virage... Nous venons d'introduire le vol aux instruments. Jusqu'ici, tous mes vols étaient à vue. Je savais en regardant le nez de l'avion par rapport à l'horizon, si nous montions ou descendions. Un coup d'œil aux instruments confirmait. Mais quand y'a pas d'horizon, ce n'est pas pareil !
JC se retourne, fouille dans son sac, et sort une paire de lunettes un peu particulières. En fait, la moitié supérieure des verres sont opaques, et le reste est normal. Je les place sur mon nez. Cela a pour effet de me cacher la vue extérieure. Je dois maintenant piloter uniquement en regardant mes instruments. je dois avouer, qu'avec Flight Simulator, c'est un peu pareil. Surtout si on a fait les leçons intégrées. Donc pour moi, ce n'était pas complètement nouveau.
Je suis le cap demandé, ainsi que l'altitude et la vitesse. Puis on change de cap, on fait un 180 degrés. Un 360 maintenant. Ensuite, il me fait monter de 500 pieds, tout en gardant le cap. On redescend. Je dois garder la vitesse, le cap et suivre les indications demandées. Tout cela sans voir dehors. C'est amusant. Je m'en suis plutôt bien sorti, pour une première vraie expérience.
Maintenant, il me refait le coup de la panne. Mais cette fois, on fait toutes les procédures. Vérifications internes, choix d'un champ dans les alentours immédiats. Fausse annonce radio. Mayday.. Mayday.... Briefing dans le cockpit. Parfait, on fait tout comme si on se posait en urgence.
L'heure est déjà passée. Nous retournons vers l'aérodrome, et je me pose. Bel atterrissage.
Je suis plus en contrôle et plus en maîtrise de mon avion, plus en confiance aussi. Vivement ce premier solo, qui a en écouter les pilotes, est une étape mémorable dans l'apprentissage de celui-ci.

lundi 1 septembre 2008

Que de pannes !

Ce matin, 1er jour de septembre, j'ai rendez-vous pour un vol avec Jean-Christophe. Les conditions sont superbes. J'arrive pour 8H à l'aérodrome de Saint-Frédéric, et commence le tour de l'avion. Tout est parfait, si ce n'est que JChristophe m'a joué un petit tour en cachant l'extincteur. En faisait la check-list correctement, j'aurai dû m'en rendre compte. Mais j'ai sauté cette étape !
1-0 l'instructeur...
Bon, on décolle. Ça fait 3 minutes que nous sommes en montée, que JC me fait la coup de la panne moteur ! Qu'est-ce qu'on fait dans ces cas ? Me demande t-il.
Heu.... on tente de retourner sur la piste pour un posé en urgence ? Et voilà que je commence à faire un 360.
2-0 l'instructeur... On garde le cap, on choisi un champ et on se pose en urgence. Et des champs, en avant de nous il y en avait. Un 360 pour rejoindre la piste, on ne se serait jamais rendu jusque là. Et en plus, c'est ce que je dis avant le décollage. Si on est en panne moteur en montée initiale, on choisi un champ en avant de nous.. Pourquoi je ne l’ai pas fait ?
Bon, on continu. Alors que nous sommes en vent arrière (vous vous souvenez ce que c'est ? Parallèle à la piste mais dans le sens opposé à l'atterrissage..), il me refait le coup de la panne moteur. Bon cette fois je sais. Je rejoins le seuil de la piste, tout en gardant 65-70 kts. Ensuite, virage pour se retrouver face à la piste et se poser. Cette étape fut un peu moins facile. Forcement quand on a plus de moteur !
Et pour finir, il me trouve une panne de volets. Donc on se pose en configuration normale. Là, ce n’était pas trop mal.
Quand à mon dernier atterrissage, je l'ai personnellement trouvé très bien. JC lui a trouvé, à juste raison, que je n’allais pas assez vite. C'est vrai que j'étais à 60 kts, au lieu de 65-70.
On fera mieux la prochaine fois.